La RTM explore l’innovation : des panneaux solaires intégrés aux rails du métro

Innovations énergétiques : la RTM à la pointe de l’écologie

La Régie des Transports Métropolitains (RTM) de Marseille s’engage fermement dans une transition énergétique ambitieuse. L’un des projets les plus prometteurs de cette initiative est l’intégration de panneaux solaires sur les rails du métro. Consciente du potentiel énergétique que représente la lumière du soleil, surtout dans une région où le soleil brille plus de 300 jours par an, la RTM espère transformer ces surfaces souvent laissées à l’abandon en véritables centrales énergétiques écologiques. En effet, la production d’électricité grâce à l’énergie solaire pourrait atteindre jusqu’à 341 MWh chaque année, ce qui représenterait une avancée majeure pour le réseau marseillais.

Parmi les nombreuses initiatives, celle consistant à tester des traverses photovoltaïques sur un tronçon du métro aérien est particulièrement prometteuse. Ce projet, débuté en novembre 2024, met en avant la volonté de moderniser les infrastructures de transport tout en réduisant l’empreinte carbone. Les capacités d’autoconsommation des panneaux intégrés sont au cœur de cette démarche et pourraient contribuer à couvrir jusqu’à 10 % de la consommation en électricité du réseau d’ici 2030.

Sur cette voie, la RTM explore différentes solutions innovantes, conçues sur mesure, plutôt que d’opter pour des modèles coûteux proposés par des start-ups. Cette adaptation donnera la possibilité d’évaluer les performances dans un cadre réel, avec des compositions de panneaux fabriqués en interne qui ressemblent à un véritable puzzle technique. Cela représente non seulement un défi d’ingénierie, mais aussi une manière de prouver que l’innovation peut être efficace sans nécessiter de lourds investissements externes.

Un projet unique : les traverses solaires du métro marseillais

La RTM pointe vers une innovation inédite en installant des traverses solaires sur certaines sections des rails du métro. Cet essai, qui a débuté juste après le terminus de la ligne 1, au niveau de La Rose, consiste en l’intégration de 34 traverses photovoltaïques sur une trentaine de mètres. L’initiative s’inscrit non seulement dans une volonté de réduire l’empreinte écologique, mais également de prouver l’utilité des infrastructures existantes.

Ces traverses ont été conçues dans le cadre d’une démarche do it yourself, permettant à l’équipe technique de la RTM de s’approprier chaque étape de l’installation. En utilisant des panneaux solaires domestiques, légèrement adaptés, les techniciens visent une réduction des coûts tout en tentant de surmonter les défis de performance. Cela a permis de mutualiser les compétences internes et d’asseoir un savoir-faire qui pourrait se révéler précieux pour de futurs projets.

Pour maximiser la production d’électricité, la RTM a intégré des mesures précises. La surveillance des performances en conditions réelles est primordiale, surtout en tenant compte des aléas climatiques. Paradoxalement, les conditions nuageuses de novembre 2024, au moment du lancement du projet, n’ont pas freiné la volonté de la RTM d’aller de l’avant. Ces données permettront d’ajuster les installations futures afin d’optimiser le rendement des systèmes solaires.

Perspectives d’avenir : vers une couverture solaire généralisée

Les ambitions ne se limitent pas seulement à un petit projet pilote. La RTM a pour objectif de réaliser une formation de panneaux solaires sur deux kilomètres de chemin de fer d’ici 2028. Cette stratégie nécessite bien sûr une validation par les organismes de certification en matière de sécurité sur les infrastructures publiques. La planification est essentielle pour que chaque étape du projet réponde aux exigences normatives tout en soutenant l’efficacité énergétique souhaitée.

Les évolutions à envisager ne sauraient se limiter aux simples traverses. La couverture des toitures de stations, et même des parkings relais, s’inscrit dans cette volonté d’intégrer le solaire à l’ensemble du fonctionnement du réseau. À titre d’exemple, la RTM envisage d’équiper l’auvent de la station La Rose en panneaux solaires dès 2026, permettant ainsi de renforcer cette démarche innovative dans le paysage urbain marseillais.

Il est essentiel également d’intégrer diplômés, startups et établissements d’enseignement supérieur dans la réflexion autour de ces innovations. Ce partenariat favorisera une synergie entre les compétences académiques et les exigences réelles de terrain. Cela pourrait favoriser le développement de projets similaires dans d’autres villes, en créant un réseau d’échange sur les meilleures pratiques de transition énergétique.

La RTM et ses engagements envers l’énergie durable

Dans un monde où la durabilité est un enjeu majeur, la RTM se positionne comme un acteur clé dans la transition énergétique. L’objectif global est de diminuer l’empreinte écologique tout en préservant la qualité de service aux usagers. De plus, la RTM n’ignore pas le coût élevé des énergies fossiles et se tourne vers des solutions qui garantissent une autonomie énergétique à long terme.

Les projets de panneaux solaires représentent un bout de chemin vers un avenir plus vert. En s’associant à des chercheurs et à des entreprises spécialisées, la RTM fait preuve d’une vision claire : celle d’intégrer des principes de développement durable à l’échelle de la métropole. Ce modèle de réseau solaire pourra servir d’exemple pour d’autres grandes agglomérations qui, elles aussi, cherchent des solutions innovantes pour la gestion de leur consommation énergétique.

Les avancées sur le plan technique, telles que l’autoconsommation des panneaux solaires, et les performances vérifiées sur le terrain sont essentielles pour rassurer les décideurs. De plus, ces initiatives permettront de sensibiliser les usagers à l’importance de l’énergie renouvelable dans leur quotidien. En combinaisons avec, par exemple, des systèmes de Smart Grid, la RTM pourrait établir un écosystème où mobilité et énergie propre s’harmonisent.